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Organisation du Jg.Rgt. 34 :

– Un Etat-Major divisionnaire

– Une compagnie de commandement a 2 sections :
-une section de transmission
-une section de pionniers d’infanterie

– Un échelon hippomobile régimentaire

– Deux bataillons d’infanterie alignant :
-un état-major de bataillon
-une compagnie de fusillers-voltigeurs cyclistes
-trois compagnies de fusillers-voltigeurs alignant chacune :
* 12 fusils-mitrailleurs (MG)=12 troupes de combats
* 2 mitrailleuses (s.MG)=un groupe
* 1 lance-flammes
* 2 mortiers de 80mm = un groupe

Une compagnie anti-char d’infanterie a 3 sections :
une section a 3 pièces anti-char a traction automobile (PAK 40 de 75mm)
une section a 3 pièces anti-char statique (PAK 38 de 50mm)
une section Panzershreck (36 pièces)

Historique du Jg.Rgt. 34 :

Avant le débarquement en Normandie, la 17.Lw.Feld.Div sous le commandement du Generalleutnant Hocker se trouve dans le secteur du Havre où elle participe à l’aménagement du mur de l’Atlantique. Au moment du débarquement allié du 6 juin 1944, la division reste en réserve. Devant l’avancée du front, la division est mise en alerte.

16 août, la division traverse la Seine pour se placer sur ses positions de départ amputée d’une partie de ses unités.

17 août, l’objectif de la 17ème division de campagne de la Luftwaffe est de reprendre Dreux aux Américains mais seuls le Jg.Rgt. 34 et le Pz.Jg.Abt. 17 sont en position. L’Oberst Engelke, qui commande le régiment 34 envoie sa 7ème compagnie en avant-garde au nord de Dreux.
Les 1ère et 3ème compagnies du Jg.Rgt. 34 défendent Saint George Motel et le Leutnant Wimmer, commandant la 14ème compagnie anti-char, appuie le long de l’Avre le Pz.Jg.Abt. 17 avec ses canons PAK 40 de 75mm. Les Jäger prennent sous le feu de leurs canons les Shermans à proximité du hameau de Tizon.
Au soir du 17 août, le Jg.Rgt. 34 est en place sur l’Avre au nord et à l’est de Dreux, aidé par le Pz.Jg.Abt. 17 jusqu’à Nonancourt.

20 août, le Jg.Rgt. 34 tient le front de Damville à Saint André de l’Eure. Le régiment n’arrive pas à faire jonction avec les autres unités et est donc isolé et doit se débrouiller seul face à l’imminence de l’attaque américaine.
L’Oberst Engelke tente de faire la jonction avec les troupes de Von Massenbach (Jg.Rgt. 47) et envoie un bataillon au village de Chavigny-Bailleul pour repousser les Américains qui approchent.
Les GI’s, ne s’attendant pas à une telle obstination de la part de « rampants » de la Luftwaffe envoient leurs chars sur Saint André de l’Eure, qui est le point le plus vulnérable du front du Jg.Rgt. 34. Mais le Pz.Jg.Abt. 17 (Hauptmann Kaufmann) et la 14./Jg.Rgt. 34 (Leutant Wimmer) tirent avec leurs PAK 40 sur les Shermans en détruisant 3 et poussent au repli les GI’s qui tentent de pénétrer dans la localité. C’est la première victoire pour la 17.Lw.Feld.Div.

Mais les Américains répliquent en attaquant l’axe Saint André de l’Eure-Ivry la Bataille. Malgré l’envoi de renfort d’urgence, le II./Jg.Rgt. 34 perd 60 prisonniers.

Les Américains font une importante brèche dans le front allemand et bouscule le Jg.Rgt. 34 et le Pz.Jg.Abt. 17. Défendre un front cohérent devient de plus en plus difficile.
La 7./Jg.Rgt. 34 continue de défendre Corneuille (sur-est de Damville) mais sera délogée par les GI’s.
L’Oberst Engelke replie son régiment sur l’axe Grossoeuvre-Saint André de l’Eure. A l’approche du petit village de Cavigny-Bailleul, les Jäger, cachés dans les champs et aidés par 3 panzers tendent une embuscade aux Américains qui se retirent avec de lourdes pertes. Mais une section reste bloqueé dans le champ. Les Allemands avancent et un panzer est détruit grâce à l’audace d’un Lieutenant américain. Les GI’s contre-attaquent mais des Jäger embusqués dans la ferme Beaulieu les prennent en enfilade, leur infligeant de nouveau de lourdes pertes. Furieux de la mort de leur chef, les Américains attaquent cette ferme et la prennent sans faire de prisonniers.
Les restes du I./Jg.Rgt. 47 (Hauptmann Denz) sont rattachés au régiment 34. Le flanc droit du régiment 34 est complètement anéanti et seuls quelques éléments du II./Jg.Rgt. 47 subsistent.
Au soir de cette journée, les Jäger et les Waffen SS se battent à Nonancourt. Les Panzerjager de la compagnie du Leutnant Dich se replient après de durs combats.
A Champigny, le Leutnant Kanton et 26 jager du II./Jg.Rgt. 34 se rendent suite a la demande de réédition américaine. Néanmoins, les Jäger ne se rendent pas tous, certains combattent farouchement, se repliant au dernier moment.

21 août, 94 hommes de la 17 .Lw.Feld.Div sont fait prisonniers.
L’Oberst Engelke transforme son régiment en kampfgruppe avec les restes hétéroclites de ses compagnies. Il tient le front Pacy sur Eure-La Trinité passant par le Cormier et Plessis-Hubert.

22 août, les Jäger du kampfgruppe Engelke qui tentent de s’opposer à l’avance américaine sont écrasés. Le village de Prey, entre Saint André de l’Eure et Evreux et défendu par 40 jager et des pièces de 20mm Flack. Les Jäger de Engelke fléchissent devant les assauts américains mais il faut rappeler qu’ils combattent depuis le 17 août sans repos, sans approvisionnement de vivres et de munitions.
Les Kampfgruppes Massenbach et Engelke combattent isolement et laissent de nombreux prisonniers au main des Américains (le 22, 322 jager sont fait prisonniers).
Les restes du régiment 34 et 47 tentent d’organisé une défense a Evreux.
Dans le secteur de Champenard, le Jg.Rgt. 34 s’apprête à un dur combat avec l’aide de la 1.SS-Panzer-Division « Leibstandarte Adolph Hitler », la 12.SS-Panzer-Division « Hitlerjugend », la 4.SS-Polizei-Division et la 2.SS-Panzer-Division  « Das Reich » aidés de 30 panzer et de 10 canons d’assauts.
La bataille est féroce et les Allemands engendrent de lourdes pertes aux Américains mais subissant aussi des pertes importantes.

23 août, à la Chaussée d’Ivry, les Jäger tentent de freiner les Américains. 150 Jäger sont tués, dont 35 dans la localité.
Pour défendre Saint André de l’Eure, l’Oberst Engelke dispose du II./Jg.Rgt. 34 et des restes de la 14eme compagnie du régiment 34. Les Jäger parviennent à stopper la première attaque américaine mais doivent se replier face au 2eme assaut. A la sortie de Saint André de l’Eure, la 14eme compagnie est totalement anéantie et les survivants se dirigent vers la Seine.

A la fin de la bataille, le Jg.Rgt. 34 qui effectue un repli vers la Seine est hors d’état de combattre.